Notre monde est en train de changer à grande vitesse. Je sais combien ce constat peut paraître banal.
C’est là, sous nos yeux. Et que faisons-nous ? Changeons-nous nos habitudes de vie, de consommation ?
Notre planète a mal. Très mal. Nous la malmenons, l’exploitons depuis des décennies, sans scrupules, sans état d’âme. Elle crie de plus en plus sa douleur, sa souffrance. L’entendons-nous ?
Les insectes, les animaux, les végétaux, les cours d’eau se meurent. Les glaciers fondent de plus en plus en vite. Le patrimoine naturel s’éteint. Nous en parlons. Nous nous en inquiétons pour certains. Pour certaines personnes, c’est devenu une priorité, une urgence absolue. Où nous situons-nous par rapport à ce changement ? Que sommes-nous prêts à mettre en œuvre pour tenter d’enrayer ce phénomène ?
Moi la première, je suis perdue. Je prends de plus en plus conscience de ce qu’il est en train de se passer. Notre avenir se joue maintenant, dans notre présent. J’ai initié de nouvelles habitudes de consommation depuis quelques temps déjà. Des petites choses. Je suis désolée, anéantie de voir l’impact de nos agissements, ou non agissements, sur les animaux, la végétation, notre Terre. Eux qui se contentent de vivre, sans polluer, sans démolir, sans abîmer, sans construire, sans saccager. Ce sont eux les premières victimes. Impuissants, ignorés. Ils sont la richesse de notre planète. La pluralité de la vie. L’expression de la vie.
J’imagine les pensées de certains en lisant cet article : « Elle est bien gentille de déverser son amertume, d’écrire que notre Terre est en train de crever, mais que fait-elle à part écrire ? ». Effectivement, que fais-je ? Pas grand chose, je le concède. Je ne suis pas mieux que ma voisine ou mon voisin. Je suis un être humain parmi les sept milliards existant. J’ai un smartphone, trois PC, un abonnement Netflix. Deux voitures, une 125. Des milliers d’objets . Beaucoup sont superflus, inutiles, ou ayant servi à l’occasion. J’emmagasine, j’entasse, je conserve. Comme si ce que je possédais rendait compte de mon existence, permettait de prouver que je suis bien là. Et ? Ben, pas grand chose, en fait. Je suis de passage sur cette planète. Ai-je envie que ma vie soit résumée à des objets, à un soit-disant confort ? Tous ces biens m’apparaissent de plus en plus obsolètes… A quoi me serviront-ils s’il n’y a plus de planète Terre ?
Comment agir ? Que puis-je faire de plus, ou de mieux ? Que pouvons-nous entamer comme changements ? L’Homme attend d’être au pied du mur pour agir. Nous y sommes. Et je vois des choses se mettre en place pour privilégier notre confort personnel et mettre un pansement sur la plaie béante que chaque jour nous agrandissons. Pour ne pas vouloir voir. Pour ne pas vouloir changer. Car le changement fait peur.
Nous sommes arrivés aux limites de notre système capitaliste. Et depuis longtemps déjà. Et pourtant, nous avons continué de dépasser ces limites, ces frontières, comme pour nous croire invincibles, immortels. Toujours plus. Notre monde est aberrant, dénué de sens, ou de bon sens, tout simplement.
Quel(s) enseignement(s) allons-nous retenir de nos actions, de nos façons d’être ? Quelle voie allons-nous choisir, pas demain, mais aujourd’hui ?
Cette première partie va en appeler d’autres, au cours des prochaines semaines. Je parlerai peut-être des petites choses que j’ai mises en place et des choses que j’aimerais appliquer. Je terminerai cet article par un conte Amérindien raconté par Pierre Rabhi. Et vous invite à le conserver en votre cœur et en votre vie.
« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit :
« Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? » « Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part» ».
Pierre Rabhi
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