
Le jour succède à la nuit, la nuit au jour. De même que le chemin emprunté. Les collines se montent et se descendent, les vallées se traversent, les fleuves se longent et coulent dans un mouvement permanent.
Les cycles se suivent et pourtant il nous est possible de remonter un fleuve, le prendre à contre courant ; d’avoir le vent dans le dos ou de face, d’être pour ainsi dire à la croisée des chemins. Mais où va-t-on ? La direction a-t-elle une importance ?
Ou comme pour le fleuve, la rivière, celui-ci nous amène au même endroit, à la naissance d’une chose, à la mort d’une autre, là où tout se succède mais pourtant se ressemble.
Est-ce si important de savoir où va ? Où y va-t-on tout simplement. Qu’est-ce que la pensée ? Un souffle dans la tête ? Une création d’idée ou un simple défilement, comme le courant, celle-ci ne diffère-t-elle pas de l’endroit où l’on se trouve, de comment l’on se sent ? Qu’est-ce que je vibre, puis-je remonter le courant ou dois-je me contenter de le suivre.
Qu’est-ce que l’instant présent ? Un instant, un lieu où je peux me perdre, un véhicule me transportant ou une porte d’accès à l’être me permettant de me découvrir et de découvrir le monde environnant ?
Un instant de silence perceptible ou non perceptible, car si je le perçois, c’est peut-être que je suis hors temps ?
Dois-je avancer ou m’asseoir simplement ?
Qu’est-ce qui me lie à mon corps, à mon être, à mes pensées ? Quelle direction prendre ? Tout ce que je sais, c’est que même en gravissant la plus haute des montagnes, et que même arrivé au sommet, si l’on continue à regarder son nombril, au mieux à l’horizon, l’on pourra distinguer ses pieds.
Si le chemin importait peu et que la vie n’était qu’offrande ; en défis, émotions, envies, plaisirs, contradictions, rencontres, instants, …
Si celle-ci nous permettait de comprendre, qu’au-delà soi il y a le monde et si l’on laissait celui que l’on transporte se transformer, se remplir, pardonnant à soi ou aux autres d’être et d’exister mais accepter la vie afin de voir celle-ci ou bien le monde comme un processus d’apprentissage, où l’on s’élève et non se dresse.
Le choix du chemin aurait-il encore une importance ?La route suivie serait-elle primordiale ? Ou peut-être que tous ces chemins, toutes les directions ne conduiraient qu’à un point où tout converge. À ce silence où tout devient possible, là le tout et le rien cohabitent. Là ou l’existence et la formes peuvent dans le sans forme. prendre forme.


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