Les rouages du temps.

Rue du Cherche Midi, à 14 heures. Un horloger courrait après le temps : »Je n’ai pas une minute à perdre ! » pensait-il, haletant.

« Vite, vite, vite ! Le temps s’égrène si vite au rythme des respirations. Le temps file si vite, au son des battements du cœur. Le temps passe si vite, au gré des regrets et des remords. Le temps nous échappe, au fil des saisons.

J’ai souhaité devenir horloger, pensant avoir une maîtrise sur la mécanique du temps. Connaître les rouages des horloges allait m’apporter la connaissance du temps, ai-je pensé toute ma vie. Je me suis perdu à démonter et remonter des montres et horloges de toutes sortes, cherchant à percer le secret du temps, pensant trouver un jour le moyen de l’arrêter pour aller à l’encontre de la vie qui passe et de ses évènements douloureux. J’y ai consacré 35 ans de ma vie, nourrissant l’espoir de stopper le temps pour ensuite profiter pleinement de la vie.

Au lieu de cela, je suis passé à côté du temps et de la richesse qu’il nous offre à ce que les choses jamais ne durent et à savoir les apprécier pour ce qu’elles sont. A vouloir le maîtriser, je n’en ai pas profité. A vouloir percer ses mystères, je n’en ai pas saisi sa pleine valeur.

Alors voilà, au crépuscule de ma vie, je ne veux plus perdre une minute : je veux toutes les vivre intensément ! ».

Agnès Écrit par :

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