Un temps sur pause.

Depuis bientôt 5 semaines déjà, elle était en arrêt de travail.

Des symptômes physiques et douloureux qu’elle croyait derrière avaient refait surface, tirant le signal d’alarme. Il était temps de mettre des mots sur ses maux, sur ce qu’elle enfouissait depuis trop longtemps.

Dans un premier temps, elle enchaîna les rendez-vous médicaux pour trouver la cause physiologique : médecin généraliste, gastro-entérologue, médecin anesthésiste,prises de sang, coloscopie, gastroscopie pour qu’un diagnostic soit enfin posé. Et qu’un traitement soit mis en place.

En parallèle, elle allait s’interroger sur ce que son corps venait lui dire à travers cette maladie et sa réapparition. Trop de choses avaient été accumulées et tues depuis un paquet de mois ! Elle avait géré comme elle le pouvait les évènements qui s’étaient présentés à elle, croyant les avoir affrontés avec brio. Elle avait fait face, certes. Mais à quel prix ? Au prix du silence et du repli sur soi.

Et un jour, son corps vint lui dire « Stop, tu ne peux plus absorber quoique ce soit. Tu ne peux plus mettre dans ta boîte fermée à clé au fond de ton âme tout ce qui te fait mal et que tu tais. Il est temps de faire sortir ce que tu as enfoui et d’aller le regarder, d’arrêter la stratégie de l’évitement et du c’est pas si grave. Tu es prête à faire ressortir ce qui est douloureux et à entamer la guérison de ton âme ».

Aussi, la jeune femme allait profiter de ce temps sur pause pour guérir ses symptômes physiques mais aussi pour mettre en exergue ce qui la pesait. Pas facile…Mais avait-elle le choix si elle voulait aller mieux et ne pas déclencher une pathologie plus grave ?

Elle s’armait alors d’une lanterne, d’une pioche et d’une pelle pour descendre au fond d’elle-même et aller déterrer tout ce qu’elle avait enfoui à coups de larmes, de résignation, de culpabilité et de renoncement.

Elle qui se pensait forte, elle découvrait que par manque de courage, par facilité et par découragement aussi, elle avait enterré beaucoup beaucoup de choses en son être; des petites choses comme des plus importantes. Accumulées et non traitées, toutes ces choses avaient fini par déborder à travers des douleurs et un inconfort quotidien.

Le corps a cela de merveilleux qu’il vient nous alerter quand ça ne va plus et que notre mental occulte ce mal être. Il vient attirer notre attention afin que l’on écoute ce qu’il a à nous dire. Pour en prendre soin, pour prendre soin de nous et aller décrypter le message qu’il nous envoie.

La jeune femme en était qu’au début du processus de guérison de son être. Mais chaque jour, elle décidait de faire un pas en direction de son mieux être physique et émotionnel. Elle avait fait le choix de ne plus taire ce qui lui avait fait mal et ne plus se mettre en retrait d’elle-même et de la vie.

Un pas après l’autre, un jour après l’autre, elle avait comme entamé un chemin initiatique pour ne plus se dévaloriser et s’oublier. Pour, une fois le bon moment, être pleinement guérie et passer à la suite de sa vie.

Agnès Écrit par :

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