Tout est calme. Rien ne laisse présager ce qui va arriver.
Et bam, d’un coup, la vie se rappelle à nous avec fracas, violence, incompréhension.
On essaie tant bien que mal de se tenir droit, droite, sur le chemin de la vie. On apprend de ses erreurs. On se remet en questions. On travaille à trouver un équilibre entre les évènements extérieurs et notre intériorité. On jongle comme on peut avec les difficultés que l’on rencontre. On tombe. On reste un moment à terre. On reprend appui avec un pied, puis deux. On reprend son souffle. On se relève. On est pas encore remis totalement mais on reprend espoir en un demain plus apaisé, moins difficile. On tient. Chaque jour nous éloigne de ce qui nous a fait vaciller et chaque jour nous rapproche de cet équilibre vital à notre survie.
Stabilisé(e), on peut aller regarder plus en profondeur. Aller enquêter sur ce qui se cache derrière l’évènement qui est venu nous impacter. Comprendre, réajuster ce qui sonnait faux, ne pas se décourager, faire du yoga, de la méditation, apprivoiser ses émotions, avoir à cœur de tirer les enseignements de cette situation…
Trouver un apaisement, comme on peut au début. Puis se laisser habiter de plus en plus par lui. Pour de nouveau être heureux, heureuse, de vivre la journée qui s’annonce.
Et pis, la vie vient briser ce silence, silence pour lequel on a œuvré; ce silence qui nous sécurise; ce silence qui est notre équilibre de chaque jour. La vie débarque avec bruits, venant nous rappeler l’impermanence de ce qui est.
On est projetés, on prend de plein fouet ce que l’on avait pas vu venir. Sidération. Calmer les battements du cœur qui viennent tambouriner, nous rappelant en même temps que l’on est encore en vie mais que celle-ci peut nous malmener.
La vie nous empoigne, nous projette, nous met à l’épreuve, nous piétine, nous fait tomber, nous fait mal…sans que l’on en comprenne le sens.
Et pourtant, même si c’est avec des cris, des pleurs, des peurs, des incompréhensions, elle vient nous confronter à ce que l’on est capable(s) de porter à ce moment là.
Aujourd’hui, après avoir cherché longtemps ce silence et cet équilibre, je n’ai pas envie de ce que la vie me propose. Mais, avons-nous d’autre choix que d’y faire face,une fois encore ?
Avons-nous le choix de fermer la porte aux évènements qui viennent frapper ? Le seul point où nous sommes libres, c’est de choisir comment réagir à la vie, comment réagir à ce qu’elle vient nous faire vivre. Et choisir ensuite d’en apprendre quelque chose, d’en tirer un point d’introspection ou d’amélioration. Ou alors choisir de déposer les armes.
Alors je vais m’accorder un temps à terre. Pour ensuite poser un genou au sol pour reprendre appui et retrouver, petit à petit, mon équilibre.
La vie est un perpétuel jeu d’équilibre, entre nous et le monde extérieur. Un équilibre fragile qu’il nous faut sans cesse trouver et retrouver. Nous sommes des équilibristes de la vie.
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