Une histoire d’amour et de vie(s).

 20 ans que notre histoire a commencé. 20 années l’un à coté de l’autre. 20 ans ensemble. 20 années partagées, plus de la moité de ma vie !

Et pour autant, cela me semble être hier notre première rencontre, nos premiers échanges, notre premier rendez-vous, notre premier baiser, ma certitude autant que mes questionnements, mes envies comme mes hésitations, nos confidences comme nos réserves, notre envie de découvrir l’autre tout en préservant une part de mystère…

Dès que j’ai vu Pierre, j’ai su que c’était lui. Et cela me rendait heureuse comme cela me faisait peur. J’avais 19 ans. Ce soir là, j’ai su que j’avais rencontré la personne qui m’accompagnerait pour un bout de chemin. Des étoiles plein les yeux et le cœur, j’avançais le cœur en bandoulière, remplie de rêves et de projets.

Pierre et moi aimons dire que nous avons grandi ensemble, que nous nous sommes construits l’un à côté de l’autre, à travers les bonheurs et les difficultés de la vie à deux. De deux, nous sommes devenus trois : lui, moi et nous. Ensemble, nous formons une troisième entité. La rencontre de notre amour, de nos incertitudes, de nos blessures, de nos erreurs, de nos caractéristiques, de nos pardons, de nos passés et de nos avenirs, de notre passé et de notre avenir communs.

Au fur et à mesure du temps, nous avons appris à connaître l’autre, ses failles, ses défauts, ses qualités, ses rêves, ses modes de fonctionnement, lui plus dans le mental et moi plus dans l’émotionnel.

Des choses nous rapprochent, d’autres nous différencient. A ce jour, je crois pouvoir dire que nous nous sommes équilibrés. Nous savons laisser de la place à l’autre, nous savons nous accorder de l’espace, nous savons nous écouter et nous entendre.

Aujourd’hui, je ne voudrai rien changer à notre histoire. Ce que nous avons traversé, ce que nous avons partagé fait ce que nous sommes à ce jour : une addition de plus et de moins pour un résultat de vie(s).

La liberté d’évoluer individuellement comme la liberté d’évoluer ensemble. Le choix de s’aimer l’un l’autre. La décision de rester ensemble malgré les épreuves et les incompréhensions, car cela vaut vraiment la peine.

L’envie de partager, l’envie de rêver ensemble, le souhait d’être là l’un pour l’autre.

Aujourd’hui j’ose être véritablement moi, j’ose me mettre à nue, sans plus aucune peur. Pierre partage mon quotidien, vit avec moi mes moments de doutes, d’angoisses, de craintes comme je vis les siens. Main dans la main. Avec parfois de l’agacement, de l’incompréhension, du mutisme, de la colère, de l’impatience. Mais aussi avec de la patience, de la compréhension, de l’accueil, de l’amour.

Il est mon partenaire de vie, mon compagnon de route. Celui auprès duquel j’aime être depuis toutes ces années.

Que nous réserve demain ? Je n’en sais rien. Je sais simplement que j’ai envie de le remercier de tout mon cœur d’avoir dépassé et affronté l’obstacle que j’ai mis sur notre chemin commun. De le remercier pour tous ces moments de vie simples, pour tous ces rires partagés, pour ces regards échangés, pour ses mots réconfortants quand tout vacille, pour toutes ces fois où il m’a poussée à me dépasser, où il m’a encouragée, rassurée, équilibrée, soutenue mais aussi pour toutes ces fois où il m’a déçue, mise en colère, poussée dans mes retranchements, testée. Pour tous ces instants de vie à deux. Ces souvenirs que seuls nous deux avons. Ces secrets que seuls nous deux connaissons. Ces blessures que nous nous sommes confiées. Ces craintes que n’avons plus peur de partager à l’autre. Et cette envie de continuer le chemin ensemble. L’envie de s’accompagner l’un l’autre, sans faux semblant, sans artifices mais avec sincérité et authenticité.

Agnès Écrit par :

Un commentaire

  1. Jim
    31 juillet 2023
    Reply

    Très beau et très touchant. Ça fait tellement plaisir de commencer la journée en lisant de beaux écrits lumineux comme celui-là plutôt que le dernier fait divers glauque ou les dernières mauvaises nouvelles du monde. pour reprendre un vers d’Eluard, c’est « comme un peu de soleil dans l’eau froide », ça fait du bien.

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