Comment participer à rendre le monde plus beau et plus harmonieux ?
Petite fille, je nourrissais le souhait que tout le monde soit heureux et je voulais y apporter ma contribution. D’autant que je m’en souvienne, j’ai toujours eu envie de me rendre utile et participer à mon échelle à ce que le monde soit meilleur. Pour tous.
Au collège et au lycée, j’étais soucieuse du bien-être de mes amis et avais à cœur d’intégrer les nouveaux venus dans mes cercles d’amis.
En grandissant, j’ai opté pour des études de Droit, plus par élimination que par conviction profonde. Mais j’ai eu du mal à y trouver ma place. Je n’avais nullement envie d’exercer les métiers de Magistrat, de Notaire ou encore d’Avocat. J’avais envie de trouver un métier où je pourrai être utile aux autres. Après bien des balbutiements, je me suis orientée dans des métiers associatifs : Mandataire Judiciaire à la Protection des Majeurs, Juriste au sein de UFC Que Choisir et depuis 4 ans et demi, j’occupe le poste de Juriste au Centre Technique Régional de la Consommation. Ces différents métiers m’ont permis d’aider autrui et d’exercer dans un environnement bienveillant, où le rendement et les bénéfices n’ont pas lieu d’être.
Toujours avec le sentiment d’être en décalage par rapport à mes frères, et percevant des revenus modestes, j’ai choisi d’opter pour un travail où je me sens bien, libre et utile. Et au fur et à mesure des années, j’ai appris à assumer ces choix et à ne plus me sentir moindre ou inférieure. Mais cela m’a prit du temps ! Du temps pour ne plus me comparer, du temps pour reconnaître mes envies profondes.
Aujourd’hui, j’ai envie de commencer une nouvelle étape dans ce désir d’aider les autres. J’ai envie de débuter une nouvelle aventure pour me rapprocher de mes envies : suivre une formation en sophrologie, en parallèle de mon travail, sur deux ans. Ce projet débutera en Octobre et j’en suis sûre, amènera avec lui plein de jolies surprises et de belles choses ! Une nouvelle étape de ma vie, une nouvelle étape pour contribuer à rendre le monde meilleur. Avec mes dispositions et mes capacités. Et mes envies.
Car, je pense que l’on peut contribuer à un monde meilleur en partant de ce qui nous anime, en étant là où nous souhaitons être. Sans forcément accomplir de grandes choses ou des choses extraordinaires. Les petits gestes simples et modestes concourent tout autant à rendre le monde plus beau s’ils sont accomplis avec bienveillance et sincérité.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières, comme le dit si bien l’adage populaire !
Je pense mettre en pratique ces mots depuis longtemps et je veille à le faire dès que l’occasion se présente. Car contribuer à un monde meilleur, c’est aussi saisir les occasions de rendre service lorsque cela vient à nous. Etre disponible pour rendre service et aider, c’est l’essentiel. Savoir répondre oui. Et savoir aussi répondre non. Accomplir les choses par envie et non par obligation. Car la contribution en sonnera d’autant plus juste.
Rendre le monde meilleur, c’est avant tout faire les choses avec joie et envie. Etre aligné(e) avec qui nous sommes et ce qui nous anime. Ne pas prendre un costume ou un rôle qui ne nous correspond pas. Car les choses sonneront fausses, tant pour la cause que nous servons que pour nous-mêmes. L’intention est le socle de nos actes et de nos choix.
La bienveillance, l’empathie, le respect de toute forme de vie contribuent à un monde meilleur. Les mots que nous énonçons ont eux aussi un poids sur le monde qui nous entoure. Veillons aux mots que nous prononçons. Veillons à ne pas juger, à ne pas critiquer. Les pollutions sont aussi sonores.
Investie pendant 7 ans au sein de la SPA, j’ai tourné cette page récemment. Mon engagement a été mis à mal par justement toutes ces pollutions verbales de critiques et de règlements de comptes. Je n’y trouvais plus ma place.
Aujourd’hui, je nourris de plus en plus le souhait d’être à ma juste place, là où je me sens légitime et bien. Et c’est de cette place que je pourrai aider au mieux. En étant moi. En étant en accord avec mes convictions et envies.
Mettre les araignées dehors, veiller à enlever les escargots devant ma porte de garage avant de sortir ma voiture lorsqu’ils sont de sortie, aider les bousiers à traverser la route, autant de petits gestes anodins qui aident à préserver, à mon niveau, la vie. Et qui me font me sentir bien.
Etre reconnaissante de ce que la vie m’a apporté et m’apporte. Savoir apprécier ce que j’ai. Cela contribue également à rendre le monde meilleur.
Je pense sincèrement que contribuer à un monde meilleur, c’est avant tout agir avec son cœur, avec bienveillance et humilité. Peu importe ce que nous accomplissons du moment que nous l’accomplissons avec des intentions et sentiments qui sont vrais, authentiques et qui nous correspondent. La formule magique est d’agir en alignement avec qui nous sommes, et avec justesse, tant pour nous que pour les autres. Tout part de nous pour ensuite aller vers autrui.
Je me pose souvent cette question moi aussi, en fait en te lisant je me dis (et je le savais) que les mêmes questionnements nous traversent… Et malheureusement je me questionne toujours bien plus que je n’agis. Dommage pour les « pollutions » que tu évoques et que j’ai toujours un peu craint faisant que je reste toujours un peu à l’écart du milieu associatif, après comme toi j’essaie de faire preuve de bienveillance, d’humanité dans le sens le plus noble qu’on peut donner à ce terme au quotidien.
Il y a une citation du batman rise of the dark knight de Nolan que j’aime beaucoup et qui me parait raisonner avec ton texte : « Le héros peut être en chacun, même en celui qui fait une chose aussi simple et rassurante que mettre un manteau sur les épaules d’un garçon et ainsi lui faire comprendre que le monde ne s’est pas écroulé. »