La mélodie de la vie.

La vie est musique. Et chaque être vivant joue une note. Ensemble, ils composent, nous composons, la mélodie de la vie.

De l’infiniment petit à l’infiniment grand, chacun a sa place au sein de la partition. L’équilibre est parfait.

Chaque jour il nous est offert d’écouter et de vivre cette mélodie. Chaque jour, nous avons l’occasion de nous fondre dans ce grand tout et d’apporter notre note. Chaque jour, il nous est donné de remarquer la contribution de chaque fleur, chaque arbre, chaque papillon, chaque escargot, chaque caillou à ce morceau universel.

L’Homme croit bien souvent être le chef d’orchestre, à tort. L’Homme veut être le chef d’orchestre, pour sa plus grande perte.

L’Homme a sa place dans la mélodie de la vie, mais il n’en est qu’un instrument. Les végétaux, les animaux, les minéraux y ont une place égale. Le son de leur présence et de leurs vibrations est aussi important que le nôtre.

Nous sommes tous la voix de la vie. La vie prend naissance à travers nous tous. Sans les fourmis et les pissenlits, la mélodie de la vie en serait modifiée et moins harmonieuse.

Il nous appartient de veiller à ce que ce joli morceau jamais ne s’arrête. Il nous appartient de protéger la diversité des êtres jouant chacun sa note. Il nous revient de laisser la place à l’expression de chacun. C’est seulement ainsi que la vie continuera d’être harmonie et magie.

Depuis quelques temps déjà, on sent des variations dans la mélodie de la vie. Des êtres la composant disparaissent, dans l’indifférence et la résignation. A chaque fois, la vie s’adapte pour ne pas faillir et pour continuer à jouer. Pour continuer à nous porter, pour continuer à faire de notre monde une source d’émerveillements et d’enchantements.

Il est grand temps de nous effacer du devant de la scène et de laisser la place à celles et ceux qui jouent leur note depuis des millénaires, sans jamais venir faire taire les autres musiciens.

Il est plus que temps d’entendre la musique de toutes les espèces menacées, de l’écouter et de veiller à ce que jamais elle ne s’éteigne.

Il est temps d’endosser notre costume de gardien de la Terre. Continuer de jouer chacun notre note en tant qu’être humain mais avec humilité et bienveillance. Nourrir le souhait de participer à la mélodie et non plus celui de la définir.

Il est temps de reprendre notre juste place, pour que nous puissions demain encore entendre le chant du merle et le bourdonnement des abeilles. Pour que après-demain nous goûtions au murmure des cours d’eau et de la pluie. Pour que toujours, chaque être puisse continuer à jouer sa note.

Agnès Écrit par :

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