Se (re)découvrir, envers et contre tout, tous.
Difficile de s’approprier qui l’on est, difficile d’arriver à cohabiter avec soi-même, difficile d’arriver à se voir sous un jour nouveau, de mesurer notre chemin de progression et d’apprentissage. Et tellement dur de se regarder tel(le) que l’on est aujourd’hui. Surtout quand notre entourage nous renvoie une image de nous-même figée dans le temps et que l’on a le sentiment d’être un point fixe, à la place immuable que les autres ont définie pour nous.
Et pourtant il est essentiel de s’affranchir de la perception que les autres ont de nous. Ils nous appréhendent, nous perçoivent et nous définissent par rapport à eux, à travers leur propre vision de la vie, avec leurs filtres qui leur sont propres. Et qui ne sont nullement les nôtres. Comme les nôtres, notre perception de la réalité, ne sont pas les leurs.
Il est vital de ne pas se laisser ébranler par le regard que l’on porte sur nous, de ne pas se laisser atteindre par des reproches qui font, non pas référence à ce que nous sommes aujourd’hui, mais à ce que nous avons pu être lors d’un temps révolu. Temps révolu pour nous en tous les cas. Peut-être pas pour celle, ou celui, qui nous ressort pour la xième fois la même histoire, la même rengaine.
Prendre conscience que cela lui appartient et que le regard qu’il (elle) pose sur nous ne reflète pas forcément qui nous sommes aujourd’hui.
Arriver à se détacher de l’ombre que l’autre projette. Arriver à (re)découvrir la personne que nous incarnons dans le présent.
Savoir apprécier des petites choses nouvelles chez nous, comme avoir osé dire telle chose alors qu’auparavant on l’aurait tue, avoir osé tenter une nouvelle expérience, aussi petite soit-elle, mais qui pour nous est une grande victoire, avoir osé se regarder dans le miroir et s’être trouvé(e) joli(e), avoir osé s’exprimer…toutes ces choses qui, mises bout à bout, participent à la personne que nous sommes en train de devenir.
Se surprendre à rire aux éclats, à être spontané(e), sincère, authentique, aventurier(è). Apprécier, même un court instant, notre propre compagnie et à se sentir en phase avec notre monde intérieur et notre monde extérieur.
Se dépouiller des habits et revêtements dont les autres veulent sans cesse nous (re)vêtir, se défaire des injonctions, se débarrasser des reproches formulés, aujourd’hui désuètes, s’affranchir du regard des autres…pour se (re)découvrir et ne plus douter de notre avancée, de nos apprentissages, de nos sentiments et de notre richesse.
Aller pleinement vers qui nous sommes.
Les autres viendront teinter nos émotions, nos mots, nos maux, nos questionnements car ils ne sont pas nous. Et ne le seront jamais.
Braver les mots blessants, ne pas se laisser atteindre par des phrases qui ne correspondent plus à qui nous sommes, ne pas flancher si l’autre ne perçoit pas notre progression.
Garder en tête, et en son coeur, que seuls nous-mêmes nous connaissons, savons d’où sommes partis et où nous souhaitons aller.
Se (re)découvrir chaque seconde, chaque minute, chaque jour. Reconnaître l’étape franchie, le pas effectué vers une meilleure (re)connaissance de qui nous sommes. Et ne pas attendre des autres qu’ils le voient.
Nous sommes les seuls détenteurs de notre richesse et de notre valeur intérieures. Et les seuls à décider de l’empreinte que nous laisserons.
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