Ces choses que l’on garde pour soi, au fond de soi.
Ces choses qui nous font mal, nous blessent, nous meurtrissent, et que l’on ne dit pas.
Ces choses que l’on cache. Pour lesquelles on pleure, seul(e), loin des regards.
Ces paroles, ces mots, ces attitudes, ces reproches qui viennent nous frapper, nous atteindre en plein cœur.
Et qui sont présents, au creux de notre être. Qui résonnent en nous, comme un écho. L’écho d’un passé que l’on croyait révolu, guéri.
Ces choses que l’on croyait derrière nous. Ces choses qui viennent réactiver nos blessures, ou en créer de nouvelles.
Ces choses que l’on tait, par pudeur. Ces choses que l’on n’exprime jamais, par peur de se rendre encore plus vulnérable.
Ces choses qui nous accompagnent le matin au réveil et le soir, au coucher.
Toutes ces choses pour lesquelles on se met à pleurer, au milieu d’une forêt, un dimanche après-midi pluvieux, les pieds nus sur un tapis de mousse mouillée.
Ces choses qui nous font nous sentir seul(e) au monde, coupé(e) de tout et de tout le monde.
Ces choses qui sont indicibles. Qui ne peuvent revêtir la forme de mots, mais seulement de lances qui viennent nous blesser et laisser une plaie béante, cachée aux yeux du monde extérieur.
Ces choses qui mettront du temps à passer. Ces choses qui nous rappellent un passé douloureux, font de notre présent une quête solitaire, et fragilisent notre futur.
Toutes ces choses que l’on ne dit pas. Que l’on garde en nous. Et que personne ne soupçonne. Qui nous sont propres et secrètes. Et qui laissent leur empreinte, indélébile.
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