Le titre, Miroir, me trotte dans la tête depuis quelques jours déjà…sans que je sache vraiment quel sera le contenu de l’article que je commence à l’instant. Allez, je vais me laisser guider par mon intuition !
Le Miroir, c’est le monde d’en-haut qui se reflète dans le monde d’en bas.
Le Miroir, c’est celui qui me renvoie mon image.
C’est également l’eau dans laquelle se reflètent les arbres.
Le Miroir, enfin, peut être la personne que je regarde, me renvoyant ce qu’il y a l’intérieur de moi.
Il est parfois difficile de se confronter à son image, visuelle tant qu’intérieure. Il m’arrive de ne pas aimer voir ce que le miroir me renvoie, que ce soit au niveau de mes traits physiques ou au niveau de ce qu’il ressort de mes expressions, de mon regard. A d’autres moments j’aime bien la fille que j’ai en face de moi, je la trouve jolie, attachante, quand ses fragilités ressortent mais qu’elles sont habillées d’authenticité.Certains autres moments, je ne reconnais pas la personne à qui j’ai affaire, elle est comme une étrangère. Rongée par l’inquiétude, l’amertume ou encore la colère. Comme si l’on était plus en paix avec soi-même lorsque l’on voyait uniquement le beau en nous. Alors que nous sommes composés de beau et de moche, de lumière et d’ombre, d’espoirs et de désillusions, de fragilité et de force.
Pour ma part, il n’est pas forcément simple d’accepter de voir mes mauvais côtés. Comme si c’était mal, répréhensible,voire condamnable. Alors que le plus ne peut pas exister sans le moins, que le jour ne peut exister sans la nuit, le soleil sans la lune, le bonheur sans la tristesse. Nous sommes un ensemble. Et les deux polarités d’un même axe sont essentielles, vitales à l’existence de cet axe.Tout est équilibre.
Alors pourquoi est-ce si compliqué d’accepter nos parts d’ombre ? Pourquoi souhaitons-nous sans cesse ne voir que le beau, que ce qui est agréable ? et éloigner de notre regard ce qui nous dérange, nous déplaît. J’ai bien quelques petites idées, mais ce serait long à développer ! Un indice, quand même ? Il y a une part héritée en droite ligne de la société dans laquelle nous vivons, une autre inhérente à notre famille et à l’éducation reçue, entre autres, et une en lien avec le fait que nous ne nous acceptons pas et ne nous aimons pas comme il le faudrait.
Au fur et à mesure de mes lectures et de l’attention grandissante que je porte à ce qui compose ma vie, ma réalité, j’ai commencé à prendre conscience que l’autre est également un très bon miroir : il permet de révéler ce qu’il y a en moi. Si je prête particulièrement attention à une attitude ou à un trait de caractère chez la personne avec qui j’échange, et que surtout cela me dérange, cela me renvoie à moi. Soit à une ancienne blessure, soit à un trait de caractère que je ne veux surtout pas voir et que je peux adopter, soit à un doute bien camouflé. Mais ce peut-être également une chose positive (n’ai-je pas écrit plus haut que tout est équilibre ? hé hé) ! Si je trouve mon interlocuteur attentionné ou beau, c’est parce que moi-même, à cet instant précis, je fais montre d’attention envers autrui et que je me sens belle, en accord avec moi.
Mais mon miroir préféré, ce sont les flaques d’eau, celles où le ciel et la nature se reflètent, nous offrant un double tableau magique. Ou un fleuve, au crépuscule, que le soleil couchant vient épouser.
Quel reflet verrai-je demain, que ce soit dans ma salle de bain ou lors d’une conversation avec un(e) ami(e), ou encore lors d’une promenade sous la pluie ? Je ne sais pas, mais j’ai hâte de le découvrir !
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