Il y a un an, Grand-mère, tu nous disais au-revoir.
Ce soir, en regardant les nuages, j’ai deviné ton visage.
Et j’ai pu y voir les rides qui l’avaient forgé et façonné au rythme de ta vie.
J’ai pu y retrouver ton sourire, que je garde précieusement en mémoire, pour les jours où ton absence est plus prononcée.
J’ai pu y lire les évènements heureux et malheureux que tu as connus au cours de ta très très longue vie.
J’ai pu y percevoir ton courage et ta résilience sans faille face aux épreuves rencontrées.
J’ai pu déposer sur ta joue un bisou de petite fille à qui sa Grand-mère manque énormément.
J’ai pu entendre l’écho de ton rire, ce soir, en regardant le ciel.
Je t’imagine là-haut, auprès de ceux qui te sont chers, nous regardant vivre, là en-bas.
Il s’en est passé des choses depuis ton départ ! Mais je suis certaine que le regard que tu poses sur nous est resté bienveillant et aimant.
Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à toi, Grand-mère…quand je ferme la bouteille de gaz une fois que l’on n’en a plus l’usage (je t’ai toujours vue faire cela et je le reproduis invariablement), quand je passe devant une église, quand il y a un bouton qui s’est défait, me laissant dans le plus grand désarroi et dans l’incapacité totale de le recoudre (j’aurai dû être plus assidue aux cours de couture que tu as tenté de me dispenser), quand je regarde la photo de nous deux collée sur le mur blanc, et quand je dépose sur le rebord de la fenêtre de la cuisine des graines pour les oiseaux du ciel, comme tu aimais les appeler.
Tu es avec moi quand je dois prendre une décision importante, présente pour me murmurer la solution. Tu es avec moi, là, au creux de mon cœur et de ma mémoire.
Je t’embrasse bien fort Grand-mère et t’espère heureuse et apaisée.
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