Nos non choix.

Nos choix participent à l’orientation que nous souhaitons donner à notre existence. Et définissent en grande partie la personne que nous devenons, consécutivement ou simultanément à ceux-ci.

Au même titre, nos non choix viennent baliser et encadrer notre vie. En renonçant à certaines opportunités ou en ne choisissant pas d’entreprendre telle ou telle choses, nous décidons là aussi de la couleur et des teintes dont nous allons la parer.

C’est suite à l’écoute d’un podcast avec pour invité Nathan Devers, que j’ai commencé à me questionner sur l’importance et la dimension des choix négatifs (j’entends ici par négatifs les choix de ne pas faire). Nathan Devers disait que ce qui l’intéressait chez les personnes qu’il rencontrait, c’était non pas de savoir ce qu’elles avaient entrepris mais ce à quoi elles avaient renoncé ou ce qu’elles avaient choisi de ne pas réaliser. Ces (ses) paroles ne cessent depuis quelques jours de m’habiter.

Le fait de décider de ne pas choisir une direction induit d’en choisir une autre, et en ceci nous décidons au travers de nos non choix. Le fait de renoncer à un rêve ou à un projet révèle certains aspects de notre personnalité, soit nouveaux, soit que nous maintenons à travers ce renoncement. Aussi, cela vient en plus mettre en exergue une peur, une crainte, une hésitation ou encore le confort d’une habitude. Et peut aussi nous maintenir dans un cadre connu et sécurisant.

Ces non choix peuvent aussi entraîner la décision de refuser (ou la peur) de découvrir une partie de soi ou d’explorer celle-ci. En cela, nous passons à côté d’une part de nous-mêmes. Et ceci a pour conséquence de venir impacter le déroulement de notre vie et son évolution.

Ne pas entreprendre quelque chose ou répondre Non à une possibilité, ou bien décider de ne pas choisir tel chemin au profit d’un autre, tout cela vient participer à qui nous sommes et à qui nous ne serons probablement jamais, ou à nous rendre différents que ce que nous aurions pu être.

Les non choix peuvent venir nous limiter, nous conforter dans nos croyances limitantes ou dans notre situation. En disant Non, nous nous privons peut-être d’une part de nous mêmes. Et laissons un possible de notre être en suspens ou y mettons nous un terme avant même qu’il ait pu exister.

Mais les non choix peuvent aussi valider des valeurs ou des sentiments qui nous sont propres. Et peuvent aussi révéler de belles qualités ou de nobles intentions. Je prends conscience de cette face de la médaille.

Les non choix comme les choix ont leur importance sur le cours de notre vie. Ils viennent nous définir. Aussi il convient, je pense, de s’interroger tout autant sur les uns que sur les autres. Et au même titre, dans la mesure du possible, être en accord avec nos choix positifs et nos choix négatifs et ne pas les regretter. Et si on les regrette, aller regarder pourquoi.

Donnons nous l’opportunité de mieux nous connaître et nous accepter au travers de nos non choix. Et écoutons leur message. Et qui sait, ils nous donneront peut-être l’occasion une prochaine fois de dire Oui.

Agnès Écrit par :

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