Hier, aujourd’hui. Et demain ?

A l’approche de ses 40 ans, elle se sentait un brin nostalgique et habitée par un sentiment de mélancolie. Bientôt 40 ans ! Tout était passé si vite et si lentement à la fois. Un livre composé de chapitres mais avec encore plein d’autres à écrire.

Elle était à la moitié de sa vie, comme elle aimait à le dire et à l’espérer. Elle se revoit et se ressent enfant et adolescente, jeune femme. C’était seulement hier, avait-elle le sentiment. Et aujourd’hui, elle était la somme et le total de toutes les Agnès qu’elle avait été depuis sa venue sur terre.

Et demain ? Où sera-t’elle, qui sera-t’elle ?

« Ne rien regretter, ne rien reprocher » pourrait être ce qu’elle souhaite incarner chaque jour à venir, et jusqu’à son dernier soupir. Quitter ce monde, quitter cette vie, en ayant en son cœur ni regrets ni rancœur. Hier, elle s’était construite au fur et à mesure de la vie, en opérant des choix et en agissant en fonction de ces derniers. Aujourd’hui, elle est le résultat de ces décisions et de ces actions. Demain viendront se rajouter des épreuves, des étapes, des nouveaux choix à effectuer. Et ce qu’elle souhaite avant tout, c’est d’agir en harmonie avec son Moi intérieur, même si cela implique des imperfections, des mauvais choix. Car au final, ce sont ces derniers qui la conduiront à se rencontrer et à se vivre pleinement.

Ne rien reprocher. Ni aux autres, ni à elle-même. La vie, on fait comme on peut avec ce qu’elle nous propose. Des fois on est d’accord avec ce qu’elle vient nous offrir, et des fois pas. On compose comme on peut. On peut être maladroit, hésitant, égoïste, blessant. Et pourtant, mêmes nos actes plus sombres, mêmes nos mots les plus blessants sont à accueillir et à accepter car ils participent tout autant à ce que nous sommes que nos actes lumineux et nos paroles bienveillantes et justes.

A l’aube de ses 40 ans, elle prenait pleinement conscience de son entièreté qui impliquait du noir et du blanc, l’un ne pouvant se définir que par opposition à l’autre. L’un ne pouvant exister que parce que son contraire existe. Les deux faces de la même pièce.

Cheminant au fur et à mesure de ses lectures et de ses prises de décisions, elle se voulait porter un regard bienveillant sur elle-même et autrui. Leur pardonner et se pardonner. Car chacune, chacun, était là pour apprendre et apprendre à se connaître. Elle n’était pas mieux ou moins bien que les autres. Elle était ce qu’elle avait vécu en fonction de ce que la vie lui avait proposé. Hier, aujourd’hui et demain.

Prendre appui sur le passé pour être ancrée dans son présent, alignée avec la personne qu’elle est aujourd’hui. Et garder les yeux et le cœur grand ouverts pour se vivre pleinement demain.

Agnès Écrit par :

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