« Né à la croisée de la psychologie et de la physique quantique, le concept de synchronicité modifie notre regard sur la réalité et nous invite à franchir une passerelle entre le monde de la matière et celui de l’esprit, le visible et l’invisible. Tel un précieux guide sur le chemin de la transformation, la synchronicité nous éveille, nous encourage à suivre une ligne d’action ou à changer de cap en nous ramenant sur la bonne voie. Elle nous rappelle que nous ne sommes pas les observateurs passifs d’un univers froid et mécanique, mais des acteurs de sa création, et que notre changement participe à celui de l’humanité toute entière ». Par ces mots, Françoise Dorn pose les bases des synchronicités.
C’est Carl Gustav Jung qui est à l’origine du concept de la synchronicité. Il a consacré une bonne partie de son œuvre à ce phénomène. Il en donnera la première définition à partir de l’étude du Yi King, un ancestral art divinatoire chinois. Il déclare à propos du Yi King qu’il « repose en effet, non sur le principe de causalité, mais sur un principe non dénommé jusqu’ici -parce qu’il ne présente pas chez nous- auquel j’ai donné, à titre provisoire, le nom de principe de synchronicité ». Ce mot est issu du grec: syn (« avec » marque l’idée de réunion) et kronos (« temps » qui indique la réunion d’évènements dans le temps et une simultanéité).
Le psychologue Jean-François Vézina donnera une définition plus précise, en se basant sur les travaux de Jung : « La synchronicité est une coïncidence entre une réalité intérieure (subjective) et une réalité extérieure (objective), dont les évènements se lient par le sens, c’est-à-dire de façon acausale. Cette coïncidence provoque chez la personne qui la vit une forte charge émotionnelle et témoigne de transformations profondes. La synchronicité se produit en période d’impasse, de questionnement ou de chaos ».
L’ouvrage La magie des synchronicités de Françoise Dorn est un ouvrage que j’aime relire. Ce dernier me permet, à chaque lecture, d’avoir une vision plus précise et plus fine des synchronicités. Il me permet aussi d’être plus attentive à ces signes de la vie et de mettre en œuvre une attitude et un comportement quotidiens qui les favorisent.
Par le biais de ce phénomène, la magie s’invite dans nos vies !
L’expérience la plus connue de synchronicité vécue par Carl Gustav Jung est la suivante (rapportée par lui) : « Dans un moment décisif de son traitement, une jeune patiente eut un rêve où elle recevait en cadeau un scarabée d’or. Tandis qu’elle me racontait son rêve, j’étais le dos tourné à la fenêtre fermée. Soudain, j’entendis derrière moi un bruit, comme si quelque chose frappait légèrement sur la vitre. J’ouvris la fenêtre et attrapai l’insecte en vol. Il offrait avec un scarabée d’or l’analogie la plus proche qu’il soit possible de trouver sous nos latitudes : c’était une cétoine dorée… ».
Carl Gustav Jung est un médecin, psychiatre, psychologue et essayiste suisse né en 1875 et décédé en 1961. On lui doit notamment les principes et concepts « d’archétype », « d’inconscient collectif » et de « synchronicité ». L’auteure Françoise Dorn,à travers son livre, dresse un tableau de ce grand personnage. J’ai également écouté un podcast de Frédéric Lenoir « Un voyage vers soi avec Jung », sur la chaîne Youtube Métamorphose. L’œuvre de Jung est très intéressante et son approche est venue me toucher.
L’Univers, au travers des synchronicités, vient réveiller ce qui est au plus profond de nous-mêmes, soit pour nous mettre sur la bonne voie, oser engager un projet enfoui, ou soit pour nous indiquer que nous sommes sur le bon chemin. Il nous révèle là où nous devons aller ou alors que l’endroit où nous sommes est le bon. Celui qui fait résonance à notre soi profond et intrinsèque.
Les synchronicités sont magiques en ce sens qu’elles viennent nous bousculer, qu’elles incorporent dans la matière ce qui est à l’intérieur de nous, et qu’elles viennent apporter une réponse à celui qui les vit. Signes, elles arrivent lorsque nous sommes perdus ou en pleine hésitation, ou encore lorsque nous entamons une nouvelle aventure, un nouveau projet et que nous avons besoin de savoir si ce que nous entreprenons fait sens.
Elles peuvent être discrètes ou alors plus visibles. Et elles viennent bousculer l’ordre établi que l’esprit, et l’âme, sont séparés du monde matérialiste. Au contraire, elles mettent en avant une connexion entre l’extérieur et l’intérieur, que tout est lié et que nous évoluons dans un infini où tout est interconnecté. Elles sont le trait d’union entre la physique et la psychologie.Elles remettent en question notre approche purement cartésienne et matérialiste. Pour qui sait y être attentif, elles sont là, à portée des yeux et du cœur, messagères qui matérialisent nos aspirations.
Alors soyez prêt(e)à regarder les signes que la vie vous envoie ! et laissez-vous guider par l’intelligence de l’univers et la magie de la vie.
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