Aujourd’hui ma petite fille intérieure a mal, très mal. Et elle a peur également. Elle a besoin d’être pardonnée, d’être rassurée, consolée.
L’automne a cette propension à nous faire nous tourner vers notre intérieur. A aller regarder, dénicher,explorer ce qui se trouve enfoui. Et ce que l’on trouve n’est pas toujours sécurisant ni beau.
J’en suis là. Un évènement est venu me heurter, me bousculer. Insignifiant ou anodin pour d’autres, c’est venu me toucher en plein cœur. Et je sens la petite Agnès toute apeurée, toute fragile et vulnérable. Celle qui ne veut qu’une chose, crier sa détresse, hurler sa douleur…et qui pour autant reste tapie, à pleurer en mon être intérieur, en cachette.
Cette petite fille qui réalise les fautes qu’elle a pu faire, qu’elle croyait s’être pardonnées, mais qui sont remontées à la surface, en une fraction de seconde.
Cette petite fille qui doute de tout, mais surtout d’elle même. Celle qui est entaillée par ses regrets, son manque de confiance en elle, qui ne se croit jamais assez bien ou digne d’un intérêt quelconque.
Cette petite fille qui se voit sur un banc, devant lequel les gens passent sans la remarquer, vivant leur vie alors que la sienne semble à l’arrêt.
Cette petite fille qui ne sait pas par où commencer pour débuter, enfin, sa vraie vie. Celle fondée sur l’authenticité et l’acceptation d’elle même.
Mais pour cela, il lui faut d’abord panser ses maux. Ne pas attendre des autres pour la réconforter. Attendre des autres qu’ils l’accompagnent, oui. Mais c’est elle-même qui doit s’apporter confiance, soutien et courage. Et c’est aussi le rôle de l’Agnès adulte. De prendre la main de cette petite fille, de l’écouter et de la rassurer.
Mais pour être honnête, l’Agnès adulte n’est pas tellement mieux aujourd’hui…
Demain est un autre jour ?
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