Impermanence. Cycles. Hauts. Bas. Avant. Après. Obscurité. Lumière.
Ces mots reflètent la vie. La vie au sens large comme au sens plus restreint. Celle qui émane de tout et dont tout émane. Le début. La fin. Le milieu.
Je vais m’attarder au cours de cet article à la vie terrestre, humaine. Celle dans laquelle j’évolue, qui me porte, celle dans laquelle je m’inscris, comme tant d’autres de mon espèce. Celle qui m’anime, remplit mes poumons. Celle qui me met à l’épreuve, influe sur mes pensées, mes choix et mes actions. L’Intelligence qui orchestre (le) tout et dont chacun d’entre nous joue un bout de la partition.
J’ai du mal à accepter ce que la vie a à m’offrir lorsque les évènements que je traverse sont difficiles et douloureux. J’aime avoir un contrôle sur les éléments qui m’impactent. Je fais sans cesse de la résistance à ce dont je ne veux pas. Je combats de tout mon être ce qui me déstabilise, me fait du mal, vient me fragiliser ou encore me forcer à changer de chemin. Bien que je sache que combattre ce qui me déplaît ou m’est inconfortable ne fera que le renforcer. Je refuse d’accepter ce qui est. Mon mental tourne alors en boucle, ressassant sans cesse « C’est pas juste ce qu’il m’arrive, pourquoi ça m’arrive (ou pourquoi ça revient encore alors que croyais avoir passé avec brio cette étape la fois passée ?) ?, pourquoi moi ? J’en veux pas, c’est trop dur, je n’y arriverai pas… ». et cela du matin au soir, avec en prime cette sensation de ventre noué qui ne me quitte pas.
Alors que l’acceptation, dans un premier temps, est la clé. Accueillir ce qui m’arrive. Accueillir ce qui est. Et l’accepter.
Pour autant. Je sais faire montre de pugnacité et de volonté à rejeter ce dont je ne veux pas. A y mettre mon énergie, mes pensées, mes actions. Ou alors adopter une forme de déni ou de fuite. J’essaie d’influencer ce qui est à l’œuvre. Moi, qui ne suis qu’une infime partie de ce qu’il est en train de se jouer. Comme si je pouvais influer l’infiniment grand. Et je m’épuise tout en accentuant mon mal être et ce sentiment d’injustice. Je rationalise. Tente de qualifier ce qu’il m’arrive, de trouver une raison, une explication et surtout une solution pour que ça passe et ne revienne surtout pas ! Combien de fois me suis-je fait avoir ? Et combien de fois me ferai-je encore avoir ?…
Je fais notamment illusion à mes angoisses et inquiétudes les plus enfouies, celles tapies, qui attendent de resurgir au moindre élément déclencheur. Celles auxquelles j’ai déjà dû faire face, mais qui reviennent. Celles que je croyais avoir combattues et vaincues. Celles pour lesquelles je croyais avoir adopté la bonne attitude la fois précédente.
Quel-est le message ? Qu’ai je mal fait ? Pourquoi la vie me fait-elle revivre ces évènements et sensations dont je ne veux plus ? M’est-il possible d’avoir une prise sur les choses qui sont en train de se dérouler ? La vie, à travers ces faits, veut-elle me faire comprendre quelque chose ?
Après une phase désagréable récente, je m’efforce de plus en plus de prendre conscience que je ne peux pas tout maîtriser. Qu’il me faut parfois me laisser plier par la tempête qui me chahute plutôt que d’essayer de rester droite à tout prix. Lâcher. Respirer. Ne pas tout analyser ni rationaliser. Et avoir confiance en quelque chose de plus grand, de beaucoup, beaucoup,beaucoup beaucoup, plus grand que moi. Et m’en remettre à la vie. Elle qui est là depuis la nuit des temps. Elle qui est un vaste terrain de jeux et d’apprentissages pour une meilleure acception et reconnaissance de la personne que je suis, et serai demain. Elle, qui, chaque jour me fait respirer, vibrer, ressentir.
Celle à qui je dois faire confiance.
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